A deux jours du scrutin groupé présidentiel et législatif au moment où le pouvoir en place est en perte de vitesse, Anicet Georges Dologuelé, candidat n°2 et leader incontesté de l’opposition démocratique traine huit chances pour se voir accéder à la magistrature suprême. Quelles sont ces pistes pour l’ancien patron de la BDEAC ?
Sa popularité n’a pas baissé, bien au contraire, elle s’est accrue…
Anicet Georges Dologuelé inscrit de nouveau dans la course présidentielle de 2020, est très populaire en Centrafrique. L’homme était déjà considéré comme favori de la dernière présidentielle où selon lui, la victoire lui a été « frauduleusement arrachée ».
Le fait pour le régime en place de faire de lui sa principale cible lui a donné plus de voix et d’aura. L’on se souvient encore de l’interview ayant suivi son congrès ordinaire où une marche des soutiens du régime avait été organisée exclusivement contre lui avant que celle-ci se tourne en dérision par nombre d’observateurs centrafricains.
Il a su rassembler des centrafricains de diverses obédiences politiques et syndicales…
Au moment où les centrafricains avaient plus besoin de rassemblement pour relever la nation en déconfiture, Anicet Georges Dologuelé a su jouer sa carte. Le Candidat de l’URCA a été à l’origine de la Plateforme de l’Opposition Démocratique (COD/2020) qui regorge près de un peu plus de 50% des candidats à la présidentielle, non-favorable au sortant Touadéra. Cette plateforme est considérée aujourd’hui par plus d’un comme la terre de l’alternance démocratique en Centrafrique. En dehors du COD/2020, le parti URCA a signé plusieurs accords politiques avec d’autres organisations.
Le soutien politique du parti KNK est pour lui un jackpot…
Anicet Georges Dologuelé qui vient de signer un pacte électoral avec François Bozizé confirme de ce fait les possibilités qu’il dispose afin de remporter les prochaines élections. Puisqu’avant, qui ne croit pas à la machine électorale du KNK ? Ce choix est justifié sur le fait jusqu’ici le parti URCA est l’un des rares parti qui dispose « une base électorale et un moyen financier conséquent pour faire le poids face à Touadera » selon les termes propres à François Bozizé.
C’est ici lieu de préciser qu’avant le parti URCA, sept autres partis dont le MCU du Président Touadera ont sollicité vainement le soutien du KNK. Voilà pourquoi cet accord suscite tant de convoitise.
Le bilan mitigé du régime en place jouera en sa faveur…
Si Touadéra avait pu être à la hauteur des attentes du peuple notamment sur le plan sécuritaire, économique, politique et diplomatique ou encore sur le plan de l’assainissement des finances publiques et de lutte contre la corruption, la candidature de Dologuelé ne trouvera pas sa raison d’être. C’est justement pour cette raison que beaucoup estiment que le candidat de l’URCA saura se faire entendre.
Le Candidat Dologuélé a le profil politique et le meilleur carnet d’adresse…
Ministre de Finances à 37 ans puis Premier Ministre sous Patassé, en passant comme haut Représentant des institutions bancaires internationales, Anicet Georges Dologuélé est vu de loin comme le candidat qui dispose d’une meilleure approche politique basée sur la modernisation, le sens du leadership et surtout une forte capacité de mobilisation des fonds et de création des liens diplomatiques profitables au pays.
Un programme politique réaliste…
Parmi les candidats ayant présenté un programme politique responsable figure sans doute le candidat Anicet Georges Dologuelé. L’homme dit vouloir créer la bourgeoisie nationale à partir d’une nouvelle ère économique en élevant le budget nation à Mille milliards de Franc CFA et ce, dès 2021. Dologuelé qui dit aussi fonder son programme sur le développement de l’agriculture et n’oublie pas que tout programme de société ne sera possible que par le développement du capital humain d’où un accent particulier sur l’éducation.
Le parti URCA est mieux organisé et a une extension sur le territoire national…
A quoi servent le programme et le profil politique si l’on ne dispose pas une base électorale ? Anicet Georges Dologuelé sait joindre l’utile à l’agréable. L’URCA est bien une machine à la fois politique et électorale. N’a-t-on pas dit la capacité de gérer une Nation se traduit d’abord dans la capacité à gérer ses propres hommes ? Pour ce scrutin, l’URCA dispose d’une base de données pour tous les mandataires et les superviseurs, ce qui serait un atout. Car, il serait difficile pour le pouvoir en place de voler comme ce fut le cas en 2016.
Enfin et les autres candidats non-membres de la COD-2020 ?
Nombre des candidats non-membres de la COD-2020 commencent déjà à courtiser le candidat de l’URCA en qui, ils voient la possibilité de l’alternance démocratique. Ce qui présage déjà la signature très prochaine d’autres alliances électorales de taille en plus des autres accords politiques déjà signés.
I lingbi ti lèkèrè !
