Mesdames et messieurs,
La thématique de cet après-midi porte sur la réaffirmation du positionnement politique de notre parti, l’Union pour le renouveau centrafricain, en abrégé URCA, en tant que parti libéral de centre-droit.
Cette thématique, vous vous en doutez ne peut se faire sans un certain nombre de rappel, notamment aux travers de nos textes statutaires et réglementaires. Pour être, faut-il encore avoir été n’est-ce-pas ! Il s’agit et vous l’avez bien compris dans un premier temps de rappeler à tout un chacun la substance même du texte de nos Statuts, ensuite dans un deuxième temps celle du Manifeste de notre parti lequel est issu évidemment du 2é congrès organisé du 12 au 15 août 2020.
Nous finirons enfin par le rappel de la Vision politique, laquelle vision avait été intégrée dans un ensemble de vaste programme présenté par notre parti politique l’URCA, défendue brillamment par notre candidat Anicet Georges DOLOGUELE, lors des deux dernières élections présidentielles de 2016 et celle de 2021.
Comprenez que la réaffirmation du positionnement politique de notre parti en tant que parti libéral de centre-droit ne peut que s’inscrire dans une continuité et demande de notre part un effort constant. Effort que vous rénovatrices et rénovateurs, amis et sympathisants aviez sans cesse accompli d’une manière héroïque en maintenant haut le flambeau de notre parti pendant ces dix longues années.
Des années pendant lesquelles vous aviez assistés, médusés à la trahison de quelques-uns de nos camarades, subis des railleries, quolibets et autres insultes de nos adversaires, mais vous avez tenu bon. Nous vous adressons encore et une fois de plus nos vives félicitations en attendant d’atteindre notre but final qui demeure toujours la conquête et l’exercice du pouvoir de l’Etat. A présent, je vous invite à entrer dans le vif du sujet comme cela vous a été annoncé, notamment dans le préambule des statuts de notre parti.
C’est ainsi que dans ce préambule, nous avons mis en relief et considérons que des pratiques antirépublicaines associées aux choix politiques néfastes ont fini par émousser la dynamique du développement impulsée à l’aube de l’indépendance.
Evidemment que ces pratiques ont fini par aboutir au tribalisme, au népotisme, à l’exclusion qui sont des facteurs de régression et de pauvreté que nous connaissons aujourd’hui, hélas ! Ce préambule met aussi un accent tout particulier sur les dispositions de la loi 20.015 du 11 juin 2020 relatives aux partis politiques et au statut de l’opposition dans notre pays ainsi qu’à l’instauration en république centrafricaine de la loi 16.004 du 24 novembre 2016 sur la parité entre les hommes et les femmes dans les instances de prise de décision, un système de quota au sein des partis Politiques, dans les mandats électoraux et les fonctions électives.
Ce sont-là, mesdames et messieurs deux dispositions en somme toutes légales que nous avions considéré comme une avancée notoire pour notre démocratie par conséquent, il fallait les mentionner dans le préambule.
Par ailleurs, ledit préambule met en avant également pour notre pays sa diversité culturelle, régionale, tribale, ethnique et religieuse, son immense territoire, ses ressources naturelles que nous considérons comme des atouts, lesquels atouts permettront à notre peuple d’aspirer au développement et au bonheur comme tous les autres peuples. Et enfin, le préambule desdits statuts en fait bien mention. Nous sommes persuadés que l’exigence de refondation d’une nation nouvelle est une nécessité, celle-ci passe par le rassemblement de tous autour des valeurs cardinales que sont la consolidation de l’Unité nationale, la paix, la solidarité, le travail, la justice, la restauration de l’Autorité de l’Etat, le respect des libertés individuelles et des droits humains, la promotion d’un système démocratique synonyme d’espérance pour notre peuple.
Chers invités, en ce qui concerne le texte lui-même, l’article 2 des statuts de notre parti dispose que « L’Union pour le Renouveau Centrafricain a pour but de rassembler et de mobiliser les populations de la République Centrafricaine en vue :
- De la consolidation de l’unité , de l’intégration et de l’indépendance nationale ; de la promotion d’un système politique démocratique ; du renforcement de la solidarité nationale, de la culture de la paix et la lutte contre l’impunité, l’exclusion, l’intolérance, l’ethnocentrisme, le népotisme, le tribalisme, le régionalisme et la xénophobie ; de la proscription de toute forme de rébellion , de sécession et de recours à la violence ;
De la sauvegarde des libertés fondamentales inscrites dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et dans la constitution de la République Centrafricaine ; De la reconstruction de l’Etat et de la promotion de la culture citoyenne ; de l’éducation civique et politique des populations ; de la promotion d’une nouvelle génération de femmes et d’hommes politiques capables de privilégier l’intérêt général ;
De la lutte contre la pauvreté sous toutes ses formes ; du développement économique de la République Centrafricaine et la recherche du bien-être de tous les Centrafricains ;
De l’élaboration et la mise en œuvre d’un programme économique privilégiant la construction d’infrastructures socio-économiques modernes, la promotion du secteur privé, des activités agro pastorales et la recherche du bien-être de tous par le travail , une bonne santé, une éducation et une formation professionnelle adaptées ;
De la promotion et la sauvegarde des valeurs culturelles centrafricaines, du renforcement et de la consolidation de la coopération sous régionale, régionale et internationale mutuellement avantageuse par la redynamisation de la diplomatie ;
De la contribution à la préservation de l’environnement ; de l’instauration d’un ordre mondial plus juste. A l’article 4, premier paragraphe le sigle du parti « URCA » y est annoncé et décrit en bleu foncé avec en dessous la tête d’une flèche bleue en forme de triangle rectangle, composé d’un dégradé de trois bandes en biais. La base de la flèche est une bande de couleur bleue foncée et comporte dans sa partie supérieure une étoile blanche, symbole de l’unité, tandis que sa pointe est une bande de couleur bleue ciel. La bande du milieu est d’un bleu intermédiaire. Cette description se poursuit dans le deuxième paragraphe « le logo de l’URCA incarne la progression dans l’unité vers un avenir meilleur.
L’évolution graduelle du bleu foncé vers le bleu clair traduit une volonté commune de mener un combat contre la violence et la pauvreté, pour évoluer vers un avenir plus serein. Quant au manifeste du parti validé par le Congrès le 14 Août 2020, il reprend les grandes lignes du préambule et des statuts ci-dessus en complétant dans ces deux derniers paragraphes que notre Parti l’Union pour le Renouveau Centrafricain (URCA) a pour vocation de relever le défi de la modernité et de faire entrer la République centrafricaine dans le village planétaire généreux et exigeant où il n’y a pas de place pour la médiocrité, car, l’URCA a foi en l’avenir , en une véritable réconciliation nationale, au retour de la sécurité et de la paix, gages du développement durable qui ne seront obtenus cependant qu’au prix d’un travail opiniâtre de toutes les centrafricaines et de tous les Centrafricains dont le génie est sollicité et doit être mobilisé à cette fin. Le manifeste fini par annoncer que dans l’intérêt supérieur de la nation, l’URCA est disposé à collaborer aussi bien avec les autres partis sur plan national qu’avec les partis des pays amis qui poursuivent les mêmes buts que lui. Par ailleurs, la vision politique de l’URCA et le programme pour la campagne à l’élection présidentielle 2020-2021 de notre candidat Anicet Georges DOLOGUELE a fait l’objet d’un document qui s’intitule « Vision politique de l’URCA ».
Dans ce document, il est fait mention de reconquérir la confiance en nous-mêmes, en notre avenir afin de bâtir ensemble un Centrafrique nouveau et émergent. Deux objectifs finaux y ont été annoncés : - Le premier objectif est de trouver à court terme des solutions immédiates et efficaces permettant de résoudre des problèmes urgents en fonction des priorités, afin de mettre un frein au mouvement général de déclin de notre pays et de notre société en créant les conditions d’une stabilité durable. Ces solutions seront développées dans un programme d’urgence cohérent et chiffré, dont le financement sera sollicité auprès de la Communauté Internationale.
- Le deuxième objectif cette fois-ci à moyen et long termes sera de réorganiser entièrement le pays pour être en mesure d’affronter les défis de son développement, de sa modernisation et de la reconquête de sa place dans le concert des Nations. Ces deux objectifs s’articulent autour de quatre (4) piliers qui sont :
Pilier n° 1 : Mettre fin à l’exclusion, à l’impunité. Rebâtir les fondations d’une Nation en paix, unie, réconciliée, intégrée dans l’Afrique et le Monde.
Pilier n° 2 : Etablir un Etat de droit moderne, fort, organisé, impartial et efficace, assis sur des Institutions républicaines solides.
Pilier n° 3 : Construire une économie dynamique, qui attire les investisseurs, crée des richesses et des emplois, à partir de l’exploitation rationnelle de nos immenses potentialités naturelles, notamment agricoles, pastorales, minières, forestières et touristiques.
Pilier n° 4 : Créer les conditions pour que chaque centrafricaine et chaque centrafricain puisse maîtriser son destin en lui fournissant l’éducation, la formation technique, professionnelle, un accès à la santé, à l’habitat, qui lui seront indispensables pour retrouver sa dignité et affronter avec efficacité le marché de l’emploi.
Pour atteindre ces objectifs dira le candidat Anicet Georges DOLOGUELE, nous devrons travailler très dur, car la création des richesses ne peut être envisagée sans l’effort fourni par chacun de nous, par conséquent, nous devrons nous mettre au travail avec détermination, abnégation et obstination.
Ensemble , nous combattrons la facilité et la fatalité, Unis, nous restaurerons le goût de l’effort , du travail bien fait, du mérite et de la rigueur, la recherche du professionnalisme sera notre objectif et la culture de résultat guidera toutes les actions du gouvernement.
Mesdames et messieurs, à partir de nos textes statutaires et règlementaires, nous vous avons fait un exposé succinct sur notre parti politique l’Union pour le Renouveau Centrafricain. A présent, nous allons nous efforcé conformément à la thématique du moment pour vous réaffirmer ici le positionnement de notre parti en tant que parti libéral de centre-droit. Mais, dites-nous alors ! Pour réaffirmer une chose, fallait-il encore que cette chose existât ? Le fait de vouloir réaffirmer notre positionnement, n’est-ce pas déjà confirmez notre existence effective en tant que telle ? Et donc, qui sommes-nous ?
QUI SOMMES-NOUS ? Qui sommes-nous ? A cette question, quelques-uns et je vois déjà sur leur visage interrogateur en train de se demander où veut-t-il en venir ? Il se fout de nous et d’autres me diront mais nous sommes des centrafricaines et des centrafricains n’est-ce pas !? Et bien chers invités, j’ai le profond regret de vous annoncer que vous avez tous tort d’avoir à moitié raison et c’est bien de cela dont il s’agit mais pas que seulement de cela… Indiscutablement nous sommes des centrafricains et fiers de l’être. J’ajouterai que nous sommes aussi et également des rénovatrices et des rénovateurs, des walèkèrès de l’Union pour le Renouveau Centrafricain, adhérents à l’idéologie libérale de centre-droit.
Cela veut dire que nous appartenant à un peuple, à un territoire à une histoire mais aussi à un courant de pensée socio-politique, au sentiment d’appartenance liés par un contrat social qui repose sur un pacte garantissant l’égalité et la liberté entre tous les citoyens. « Du contrat social, jean Jacques Rousseau, écrivain, philosophe du 18e siècle, 1712-1778 » A moins que ce soit selon la conception des philosophes allemands du 16è s qui se proclamaient « rénovateurs de l’esprit humain » lesquels prétendaient qu’en rénovant l’esprit humain ils faisaient une révolution. Oui, tout cela est bien vrai et beau mais encore…
Nous sommes bien entendu des rénovatrices et des rénovateurs, des Walèkèrès en Sango. Mais c’est quoi être un rénovateur si ce n’est qu’une personne qui fait renaitre une chose disparue, qui rénove, qui renouvelle, qui rajeunit à l’image des murs d’une maison défraichis par les intempéries comme notre maison commune de Centrafrique. Le travail de rénovation comme cette maison de Centrafrique ne consiste-t-il pas en premier lieu à décaper les murs défraichis par les intempéries, à gratter et racler son sol de la souillure et des éclaboussures de crimes de sang et de crimes économiques, à stopper l’hémorragie des crimes économiques, à rendre à la Dame justice son indépendance, à vider sa mare glauque infestée de reptiles venimeux, à désherber l’ivraie, à désinfecter de fond en comble afin que nulle politicaillerie ne s’y aventure et s’y prospère ? Chers invités, être rénovateur c’est être tout cela à la fois.
Ne sommes-nous pas aussi tenus par notre devise ? Celle qui est apposée dans nos statuts respectifs « « Rassemblement, Paix, Développement « qui reste et demeure un indicateur de ce que nous sommes ? Mais c’est quoi être un radical du centre droit de nos jours. Dire ou rappeler que la pensée libérale repose sur le principe de la responsabilité morale, de l’universalisme des lumières, du libre arbitrage et s’oppose aux doctrines matérialistes (marxisme, utilitariste, réductionnisme, post humanisme etc… Vous et moi, nous savons aujourd’hui qu’une idéologie politique ne veut plus dire grand-chose, le clivage n’est pas aussi net que cela entre ce que l’on appelle la social-démocratie et le libéralisme. Il est vrai que nous nous reconnaissons et sommes en adéquation avec ceux qui défendent plus ou moins l’économie de marché , la propriété privée et des valeurs axées sur les libertés individuelles, autrement dit nous faisons partie de ceux que l’on peut appeler communément plus ou moins à tort ou à raison des conservateurs.
Nous ne refusons pas le rôle régulateur de l’Etat et la planification économique si possible la moins minimale avec le désengagement de l’Etat dans certains domaines, un système judiciaire indépendant, la privatisation d’entreprises publiques dans la mesure où les entreprises publiques pourraient prendre le relais. L’incitation à l’investissement, à l’innovation, à la recherche de nouveaux marchés.
Toutefois, il existe différents courants politiques au sein de cette idéologie du centre droit et une diversité de programmes qui sont défendus en fonction du contexte économique et politique du pays. Le centre droit que nous sommes et la droite modérée tiennent des discours similaires cependant avec des nuances. Puisque nous sommes en France et que nous nous sommes inspirés du model , on peut citer de mémoire par exemple l’union pour la démocratie française (UDF) créer en 1978 et dissoute en 2007 par jean Lecanuet et Valery Giscard d’Estaing ou bien l’union pour un mouvement populaire (UMP) , créer en 2002 et dissoute en 2015 par jacques Chirac et Alain Juppé. Par ailleurs on peut citer également des penseurs du 17e et 18 e siècle comme Adam Smith, John Locke, Kant, Montesquieu qui se revendiquaient du libéralisme. A cette question ô combien existentielle et légitime laquelle nous renvoie inévitablement à la création de notre parti, aux statuts de celui-ci, notamment en son article 1 er et au premier alinéa, lequel dispose : « Il est créé entre les adhérents aux présents statuts et ceux qui accepteront de les rejoindre, un parti politique dénommé Union pour le Renouveau Centrafricain en abrégé (URCA ) ci-dessous appelé le « Parti », conformément aux dispositions de la Loi 20.015 du 11 juin 2020 relatives aux partis politiques et aux statuts de l’opposition en République Centrafricaine » Toujours à l’article 1er , deuxième alinéa « l’idéologie de l’URCA est le libéralisme de Centre droit « mais en fait, l’on peut se poser la question tout simplement de savoir, qu’est-ce que le libéralisme de centre droit auquel nous nous réclamons ?
Au troisième alinéa, il défend l’économie de marché, la propriété privée, les valeurs axées sur les libertés individuelles. Le parti encourage l’incitation aux investissements, l’innovation et la recherche de nouveaux marchés. Au quatrième alinéa, le rôle de l’Etat demeure prédominant dans la répartition équitable du revenu national et l’accès des citoyens aux services sociaux de bases. Le libéralisme nous dit-on est une doctrine politique et économique, autrement dit un ensemble global de conceptions d’ordre théorique enseignées comme vraies par un auteur ou un groupe d’auteurs. Plus précis encore, le dictionnaire « Wikipédia » nous définira le libéralisme comme étant un courant de pensée qui prône la défense des droits individuels, subjectifs dans la lignée du philosophe anglais John Locke (1632-1704). Celui-ci s’inscrit fondamentalement dans une vision fondée sur l’individu et la coopération volontaire entre les humains dans le domaine de la liberté, la sécurité, la propriété par ailleurs il défendra le concept de l’isonomie qui en grec est une règle d’égalité de droit ou égalité devant la loi des citoyens.
Par conséquent, les libéraux sont les partisans des libertés individuelles d’où la liberté économique, le libre jeu de l’entreprise ne doivent pas être entravés. Issues des lumières, ils soutiennent l’idée d’une économie de marché basée sur la propriété privée et des moyens de productions et les libertés économiques (le libre-échange, la liberté d’entreprendre, le libre choix de consommation, de travail etc.) L’intervention de l’Etat doit y être aussi limitée que possible. De ce fait, ils préconisent la libre concurrence. Et donc un régime libéral est une idéologie politique et une forme de gouvernement dans laquelle la démocratie représentative fonctionne selon les principes du libéralisme où le rôle légitime de l’Etat se concentre sur la protection des libertés individuelles. L’Etat y assure les fonctions régaliennes de police, de justice et de défense. Historiquement, le libéralisme s’est construit contre l’absolutisme faut-il le rappeler, qui est un système de gouvernement où le pouvoir du chef de l’Etat est absolu. Soulignons qu’en France l’antilibéralisme est un terme qui désigne les courants de pensées hétérogènes qui ont en commun leur opposition au libéralisme ou à l’une de ses formes. Ils s’étendent des courants contre-révolutionnaires au discours de la gauche anticapitaliste par la dénonciation du libéralisme économique. L’antilibéral sous-entend la restriction plus ou moins de libertés civiques ou individuelles et s’oppose activement aux idées libérales. Au Royaume-Uni, les conservateurs et les réactionnaires défendent le « laisser-faire » économique et la propriété privée mais refusent l’étiquette « libéral » considérée par eux comme étant de gauche. Disons que pour les libéraux classiques que sont l’anglais John Locke (1632-1704), le français Turgot (1727-1781), de l’écossais Adam Smith (1723-1790), le libéralisme économique est l’application au domaine économique des principes fondateurs du libéralisme : liberté, responsabilité individuelle, propriété.
La pensée libérale repose sur le principe de la responsabilité morale, de l’universalisme des lumières, du libre arbitre et s’oppose aux doctrines matérialistes (marxisme, utilitarisme, hédonisme, réductionnisme, scientisme, biologisme, post-humanisme etc.) Le libéralisme s’oppose au socialisme, doctrine d’organisation sociale qui entend faire prévaloir l’intérêt général sur les intérêts particuliers, au moyen d’une organisation concertée. Il se démarque du clivage droite/gauche et se réclament alors d’un troisième axe politique. En Europe occidentale, le centre droit regroupe des mouvements libéraux, démocrates chrétiens, gaullistes sociaux, certains radicaux et écologistes. Ils se sont regroupés au sein du Parti Populaire Européen (PPE) et représente le groupe le plus influent au sein de l’Union européenne. Aux-Etats-Unis par exemple l’appellation « centre-droit « diffère légèrement et désigne plutôt un parti de droite classique, il en ainsi du Parti républicain qui est considéré comme un parti de droite. On peut citer quelques partis politiques du centre droit. En France : Les Centristes (LC) ; Union des Démocrates et Indépendants (UDI) ; Force Européenne Démocrate (FED) ; Convention démocrate-Fédérations des Clubs Perspectives et Réalités (CD) ; Nous Citoyens (NC) ; Parti Radical (PR) En Allemagne : Union chrétienne-démocrate d’Allemagne (CDU) ; Parti libéral-démocrate FDP). En Belgique : Christen-Democratisch en Vlaams (CD&V) ; Mouvement Réformateur (MR). En Espagne : Parti populaire (PP) ; Parti démocrate européen catalan (PDECAT). En Italie : Forza Italia, Alternative populaire. Au Portugal : Parti social-démocrate (PSD). En Russie : Russie Unie En Suisse : Le Centre En Côte D’Ivoire : Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP). Au Maroc :
Rassemblement national des indépendants. En Définitive et d’une manière générale, ces partis politiques qui prônent le libéralisme de centre droit comme l’URCA défendent l’économie de marché, la propriété privée et des valeurs axées sur les libertés individuelles. Ces partis politiques ne nient pas le rôle régulateur de l’Etat et les avantages d’une planification économique minimale tout en estimant qu’elle doit demeurer limitée. Ils proposent souvent la réduction des dépenses publiques, une dérèglementation, le désengagement de l’Etat dans certains domaines, la privatisation d’entreprises publiques dans la mesure où les entreprises privées pourraient prendre le relais. Ils favorisent aussi des réductions d’impôts pour les particuliers et les entreprises, convaincus que la recherche du profit est positive et qu’elle constitue un incitatif à l’investissement et à la recherche de nouveaux marchés.
Au début des années quatre-vingt, les partis politiques de centre-droit ont connu des succès électoraux dans plusieurs pays : Ronald Reagan (Etats-Unis), Margaret Thatcher (Royaume Uni), Brian Mulroney (Canada), Helmut Khôl (Allemagne). A l’instar des autres courants politiques, les partis libéraux de centre-droit présentent une diversité de programmes et sont défendus par différents leaders en fonction des conjonctures et du contexte économique et politique d’un pays. Le centre-droit et la droite modérée tiennent des discours similaires, la différence entre ces deux courants de la droite est une question de degrés ou de nuances, la République centrafricaine a ses particularités voir ses spécificités et il appartient donc à l’URCA d’y apporter des réponses appropriés.
Mesdames et messieurs, rénovatrices et rénovateurs, au regard de tous ces éléments, notre parti, l’Union pour le Renouveau Centrafricain réaffirme solennellement en cette journée qui consacre la dixième année de sa création son positionnement en tant que parti libéral de centre droit.
Je vous remercie pour votre attention.