Mes chers compatriotes,
Nous finissons tous l’année 2021 comme nous l’avons commencée, dans le doute, dans le questionnement, dans l’inquiétude et dans la peur.
En effet, il y a un an, vous aviez pour la plupart été privés de votre droit de vote, soit du fait des groupes armés, soit parce qu’il en avait été ainsi décidé pour vous. En d’autres termes, personne ne vous a demandé votre avis sur votre choix d’avenir. Il ne vous a été offert qu’un choix : celui de la violence armée et de la violence politique, voire de la violence d’Etat.
Beaucoup d’entre vous avez vécu cette année qui se termine comme une année de rendez-vous manqués ; comme une année d’incertitudes et de violences de tous genres ; comme une année de perte de confiance en nos institutions et de déliquescence d’une démocratie déjà chancelante ; et enfin comme une année de bradage de notre souveraineté et de marginalisation de notre pays.
Chers compatriotes,
Nous sommes en train de perdre quelque chose qui était l’un des rares acquis de notre jeune démocratie : la possibilité de nous exprimer librement; celle de dialoguer, de réclamer la paix et de participer à la construction de cette paix. Ce n’est pourtant pas un cadeau, c’est notre droit et cela doit même devenir notre devoir citoyen.
Car, si nous sommes un peuple a qui rien n’a été épargné au cours de ces dernières années, nous sommes demeurés un peuple résilient, fier, toujours debout, courageux et soucieux de l’avenir de nos enfants.
L’extrême pauvreté n’est pas et ne doit pas être une fatalité, surtout dans un pays comme le nôtre, qui a eu la chance d’être richement doté par le Créateur.
C’est pour cela que, pour ma part, je ne vous abandonnerai jamais. Car c’est pour le progrès de notre pays et pour la recherche de votre bien-être que je me suis engagé en politique. Je continuerai inlassablement à œuvrer pour atteindre ces objectifs et rendre à chacun de vous sa dignité.
Mes chers compatriotes,
Un proverbe africain bien connu dit ceci : « Quelle que soit la longueur de la nuit, l’aube finira par paraître ».
Je souhaite que 2022 soit cette aube, pour qu’enfin nous commencions tous à voir le bout du tunnel.
Je souhaite que durant l’année 2022 les conditions de vie du centrafricain s’améliorent. Je souhaite à chacune et chacun de vous l’arrêt des privations, la cessation de l’oppression et la garantie d’une justice véritable. Je souhaite que nos femmes et nos filles puissent vaquer librement à leurs occupations sans craindre d’être violées et qu’elles puissent donner la vie dans de meilleures conditions sanitaires. Je souhaite que nos enfants puissent se rendre à l’école avec enthousiasme et dans la confiance. Je souhaite que leurs parents puissent se consacrer à leurs activités économiques dans la sécurité, pour subvenir aux besoins de leurs famille. Je souhaite que les jeunes trouvent du travail, s’épanouissent et se construisent un avenir brillant.
Je souhaite que cette année nouvelle apporte à notre pays la fin des conflits armés et le début d’une paix durable ;
Je vous souhaite à toutes et à tous beaucoup de santé, de bonheur et de succès.
Que Dieu vous bénisse et qu’il bénisse notre Centrafrique.
Anicet Georges DOLOGUELE
Député, Président de l’URCA